Comment faire l’amour avec un nègre sans se
Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer
Dany Laferrière
Vous buguez sur le titre ? ça tombe bien c’est comme ça que j’ai rencontré l’un de mes auteurs préférés voire MON AUTEUR préféré. J’étais dans la plus grande librairie de ma ville. Un endroit ou sur plusieurs centaines de mètres s’empilent et se côtoient des dizaines et centaines de livres. Alors que je me baladais dans les rayons, désespérant de trouver quelque chose (trop de choix tue le choix) je suis tombé sur cet opus. Le titre m’a arrêtée net, puis la couverture aux couleurs chatoyantes semblant inspirée par Basquiat m’a intrigué. Je me suis penchée sur la quatrième de couverture et j’ai découvert l’auteur. J’ai perdu mes scrupules. Et je suis donc passée devant une caissière très bon chic bon genre avec mon grand sourire niais et mon nouvel ami.
Je m’arrête un peu sur Dany Laferrière car vous le trouverez souvent à travers mes lignes. Ses romans sont inspirés de son vécu a la frontière de l’autobiographie je pense que le lecteur qui cherchera a trouvé l’autobiographie de la fiction s’y cassera les dents. Ils sont toujours écrit à la première personne. Ce « je » est un haïtien exilé, car être un jeune journaliste sous l’air de baby doc finit par être dangereux. Cet exil le pause a Montréal et c’est la que se situe ce roman. Alors qu’il est un vrai écrivain et qu’il est en recherche sur l’écriture (il a retravaillé et republier certains de ses livres) son style est épuré et il sait créer une proximité avec celui qui se trouve de l’autre coté de ses pages.
« Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer » raconte l’histoire d’un jeune homme noir. Avant tout plantons le décor un petit appartement ou vive deux garçons. Le narrateur et bouba qui a pour spécificité des théories philosophico-religieuses noyée dans le son jazzy dont il raffole ; et pour compléter le tableau vous rajouterai volutes des fumées de cigarettes, quelques doses d’alcool, et la neige québécoise nouveauté pour le personnage principale. C’est dans ce petit appartement que se passe en grande partie le roman, l’auteur taquinant sa machine à écrire pour payer les factures et s’apprêtant à écrire son roman. Mais c’est surtout la quête des femmes qui est le principal sujet de leurs préoccupations. Ils ne sont pas tant regardant, il n’y a pas de « profile » type, ne cherchait pas de ressemblance nos personnage semblent faire une étude sociale et en retirait un maximum de plaisirs. On remarquera cependant un léger penchant pour les jouvencelles blanches mais qui toujours révèlent une personnalité de feu.
Ce livre est ma première approche de D Lafèrriere, je l’ai offert a plusieurs personnes (dont la plus féministe que je connaisse). Et personne ne m’a dit ne pas l’avoir aimé. Mais dans ce roman aucune réponse a la question titre n’est apportée… Dans un autre de ces opus une jeune fille, pause la question à l’auteur. Il y répond par se laisser faire…