Ensemble , c'est tout

ENSEMBLE, C’EST TOUT

Anna Gavalda

 J’ai un toc, récemment je me suis aperçue qu’il me venait de ma mère. Lorsque j’aime un livre, j’essaie de lire tous les autres livres écrit par cet auteur. Mais ne cherchez pas dans mon coffre d’autre Anna Gavalda, vous n’en trouverez pas. Même si j’avoue avoir lu avec plaisir la consolante je n’ai pas été emportée. Et ses deux autres livres auxquels je me suis frottée je voudrai que quelqu’un m’attende quelque part et je l’aimais n’ont pas trouvé la lectrice qui sommeil en moi. Mais ensemble, c’est tout est différent. C’est avant tout un roman générationnel, Anna Gavalda est un peu plus âgée que moi ses héros sont ses contemporains et leurs référence sont les nôtres. L’identification est forte tant elle répond a nos problématiques actuelles.

 Ce livre est une rencontre entre trois adultes perdus, qui flirtent avec la trentaine aux débuts des années 2000. Il s’agit de Frank un cuisinier endurcit par la vie, dont les horaires de travail renforcent l’isolement ; de Philibert fils ainé d’une famille nombreuse et argenté, mais fils perdu aussi son bégaiement a fait de lui le vilain petit canard sans avenir ; puis ce Camille, petite chose squelettique qui s’est refermée sur elle, sur ses souffrances avant tout. Elle loue une chambre de bonne exposée à tous les froids dans le même immeuble, où Philibert (philou) garde l’appartement de ses grands parents qui doit être vendu et le partage avec Frank. Un jour d’hiver face à une Camille très malade il prend la décision de l’installer dans l’une des chambres libres le temps qu’elle se requinque. Si Frank n’apprécie pas cet état de fait dans un premier temps et lui mène une vie dure. Il finit par l’accepter avant tout car Camille fait du bien a son ami. Puis finalement elle s’installera avec eux et a y trouver sa place. Dans ce livre apparait aussi Paulette la grand-mère de Frank qui sera la pendant un temps comme un lien ou un fil conducteur. Mais je ne veux pas trop en dire

 L’auteur arrive a merveille à retranscrire l’inégalité face a la douleur, comment chacun d’entre nous se protège, bien souvent s’oublie. Et combien il est dur de se remettre dans la vie après. Ce livre ne peut être mieux illustré que par Philou qui va combattre son bégaiement avec des leçons d’orthophonie, des cours de théâtre, l’amour d’une femme pour reprendre sa vie en main et faire ses choix. C’est le cas pour chacun d’entre eux, ils devront se confrontes a leurs blessures si longtemps cachées pour pouvoir envisager un avenir plus dégagé.

 Ce livre fait la preuve par quatre que seul on est englué par notre quotidien tout comme notre passé mais avec des gens qui nous aiment on peu essayer de reprendre pied. La légèreté d’écriture apaise la douleur des protagonistes ce qui rend sa lecture si plaisante. Un film a été tiré de se livre et la autour de moi ca se déchire certains on aimé d’autre pas. C’est un bon film qui essaie de retranscrire cet univers à trois, et pour ma part je le trouve réussi. Mais comme toujours il est impossible de raconter un roman de six cents pages en deux heures. Les acteurs sont fabuleux (avec une mention spéciale à Laurent Stocker) alors si vous n’avez pas lu le livre regardez le puis achetez le livre !